De la brève au filet 

La frontière entre la brève et le filet est parfois tenue et certaines brèves se présentent comme des filets courts où I'information est un peu plus développée. Article de pure information comme la brève, le filet donne obligatoirement, à la différence de cette dernière, des éléments du pourquoi? et du comment? On peut rappeler des faits antérieurs, donner des éléments biographiques si un personnage est au centre de l'information, citer les propos d'un acteur ou d'un observateur de l'événement. Le style reste concis et le ton impersonnel. Le filet peut être étendu sur 20 à 25 lignes, réparties en deux ou trois paragraphes, généralement structures en pyramide inversée (avec un sous-titre si la mise en page l'exige). Le premier paragraphe donne les informations essentielles. Dans la presse en ligne, ce premier paragraphe apparaît dans la page-écran comme une brève. Un lien permet alors l'accès au texte complet du filet. Le filet porte un titre informatif mais n'a généralement pas de chapeau. Il est souvent placé dans un cadre, d'où son nom. 

A la différence de la synthèse, le filet est le développement d'une seule nouvelle. Quand un filet est daté, les références au temps (hier, aujourd'hui, demain) sont les mêmes que celles de la source traitée. Lorsque le filet n'est pas daté, hier, aujourd'hui, demain - renvoient à la veille, au jour, au lendemain de la date de parution du journal. 

Comme les brèves, les filets peuvent être groupés en rivières.   

 

Libération   le 26 juillet 2011  

Deux étudiants font une chute mortelle dans le massif des Ecrins 

GRENOBLE (AFP) - Deux étudiants grenoblois de 19 et 22 ans sont morts mardi après avoir fait une chute de 500 mètres dans le massif des Ecrins, sur le département des Hautes- Alpes, a-t-on appris auprès du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briancon. 

Les deux jeunes alpinistes ont dévissé alors qu'ils escaladaient la face sud du sommet des Rouies (3 589 mètres) par la voie d'escalade dite “de La Mafia”, sur la commune de la Chapelle-en-Valgaudemar. 

Le dévissage accidentel est “vraisemblablement lié à un déséquilibre gestuel ou lié à une rupture de prise de mains ou de pieds” d'un des deux grimpeurs, selon les gendarmes. 

Un temoin a alerté les secours vers 12H00. Les deux alpinistes ont été retrouvés morts encore suspendus à leur corde.   

 

le Parisien   le 22 juillet  2011 

Il reste coincé 48 heures dans une voiture accidentée avant d'être sauvé

Un octogénaire coincé pendant 48 heures dans une voiture accidentée au Buisson (Lozere) a été sauvé le 14 juillet par trois adolescents, à la recherche d'un endroit désert pour faire exploser des pétards, a raconté jeudi I'un des jeunes sauveteurs. 

Le conducteur de 88 ans s'était égaré deux jours plus tôt après être sorti de I'autoroute A75 en raison d'un orage. Derrière une église, son véhicule avait basculé sur le toit, cinq à six mètres en contrebas, dans un endroit peu fréquenté et à I'abri des regards. 

Les trois jeunes, âgés entre 14 et 17 ans, qui voulaient faire sauter des pétards à l'occasion du 14 juillet, ont découvert la voiture et le blessé. Le vieil homme était parvenu à s'allonger entre les fauteuils, la tête sous le tableau de bord et les jambes bloquées par la banquette arrière. 

“Il m'a dit qu'il allait bien, qu'il avait juste mal à la tête et au cou”, a dit I'un des jeunes, Florian, qui a discuté avec l'octogénaire, en forme malgré ces deux jours passés sans manger ni boire. 

Le fils de la victime est venu remercier les adolescents et leur famille pour ce sauvetage. 

source AFP   

 

Huit étages sans ascenseur ! 

Le mot miracle, on a un peu tendance à l'employer à tout bout de champ. Du coup, quand on se trouve face à un vrai, un authentique miracle, on ne sait plus trop comment l'appeler. Par exemple, comment qualifier la stupéfiante mésaventure qui est arrivée à Gloria Jummati, une brave septuagénaire de Floride aux Etats-Unis ? 

Figurez-vous que Gloria était en train de soigner ses fleurs sur son balcon. Et voilà que, au moment d'empoigner son arrosoir, sa jambe se dérobe sous elle. La pauvre femme part en vol plané et... passe par-dessus la rambarde du balcon. 

Direction : la pelouse qui se trouve... huit étages plus bas ! Quand, alertés par un témoin, les pompiers arrivent sur les lieux, ils sont sûrs et certains qu'ils n’auront qu un corps disloqué et sans vie à ramasser. Au lieu de ça, ils ont la stupéfaction de trouver l'indestructible Gloria, assise dans I'herbe, en train de les attendre, patiemment ! Bilan de ce mémorable vol plané? Le bras gauche fracturé, rien de plus ! 

Et que croyez-vous que Gloria a fait lorsque, deux heures plus tard elle est sortie de l'hôpital avec son joli plâtre? elle est retournée sur son balcon du huitième étage, pour finir d'arroser ses fleurs, tiens !